24 décembre 2017

Salatim, le bar à salades qui fait de bons sandwichs!

Salle intime!


Babka chocolat!

Et un de plus!
Paris se tourne vers l'Orient à toute vitesse. Plus particulièrement, vers la cuisine juive qui fait son trou en lettre capitale.



Après un long temps d'adaptation, et le coup de tonnerre que fut Miznon., l'installation est massive. Une cuisine décomplexée, sans codes, plus jeune, aux formes libres, capable de franchir la ligne rouge du feu de Dieu.

Les interdits français se sont trouvés explosés: tout devient table, on mange sur le bras de son voisin, ou avec lui, dans un cadre entre pas fini et pas vraiment commencé, au son d'une musique tonitruante; le brûlé devient cool et les cuissons multiples sur une même assiette voire sur un seul ingrédient deviennent la règle.


Voilà le tableau!

De quoi en perdre son français, ou sa toque! Si les chefs nationaux briguent les étoiles, les chefs israéliens renouent avec leur terre à terre. Le lien est franc, immédiat, brutal parfois, comme un punch, sans alcool, mais avec beaucoup de cool, sans trop de khol et sans faux col.

Cette fois, c'est Yariv Berrebi qui s'y colle. Avec un CV qui rassurera les plus inquiets: KGB (le resto pas les services secrets) et BAT (Bistro à Tendances). Un homme qui aime les acronymes et les initiales, LOL!
Et pourtant, c'est bien un comptoir de street food dont il s'agit.


Le moins qu'on puisse dire, c'est que la salle intime - (homonymie facile je vous l'accorde) - nous rapproche franchement les uns les autres. De l'amour au près carré. Un sens du compact étonnant. Entre les quelques tables à manger et aussi à jouer (aux cartes pour les plus fidèles) et le comptoir - qui fait aussi passe-plat et caisse pour les menus à emporter, il y a au moins 50cm.... Largement de quoi caser une file d'attente!

Une occasion surtout de lorgner sur les babkas de compétition, et autres gâteaux à tentations multiples. Car la carte ne nécessite pas tout à fait le même temps que la lecture complète de Proust (l'écrivain pas le comique): une salatim composée, les sandwishim, les 2 plats chauds accompagnés de riz ou salatim (mana), les kinourim (desserts). Ça rime, magnanime!

Qu'a cela (croûte) ne tienne, on a pris les 2 premiers pour voir. Pas loin du All in mais je voulais garder de la place pour la babka chocolat qui me faisait les yeux doux.

Le repas:


Salades "in"!
Salade du jour
Donc la salatim (salade en hébreu) du jour: houmous israélien (pois chiche, tehina) et du cumin possible, carottes vinaigrette citron-curcuma coriandre, concombre céleri vinaigrette raifort aneth, lentilles, patates douces, etc..
Dans l'esprit, c'est cohérent. Différents légumes posés dans l'assiette, assez nature, à la bonne franquette. C'est varié; copieux; et le houmous est bien lissé selon la tradition. Cependant, on ne retrouve pas ma promesse de bonheur des intitulés, notamment sur les sauces et les assaisonnements trop discrets.


Sandwichim 
Oh le joli banh mi de Tel Aviv!
Au boeuf mijoté

Avec le sandwich, on reste dans le registre street food de café, au bout du comptoir. Ce banh mi israélien reprend la base de la salade agrémentée de la garniture choisi parmi le bœuf confit, poulet rôti, dinde/charcuterie, oeuf/aubergines, thon à l'huile, avocat sésame.
La baguette chauffée est croustillante, épaisse et la recette riche et généreuse. Le bœuf est mijoté comme pour un pot au feu. Un vrai plat entre 2 beaux morceaux de pain de la boulangerie Terroirs d'Avenir.

Le meilleur pour la fin, le Malabi
dans de beaux habits
Malabi
Cette crème coco à la rose donne la dimension la plus intéressante à l'adresse. Le sucre est Roi. Enfin un juste rapport entre le crémeux et le "jelly". Joli. D'autant qu'il revêt un bel habit ce malabi: kaki et citron plus "quelques" pistaches. Oui il y a des variations. Pour mieux se camoufler? Un brin d'amertume pour éviter les facilités du genre chocolat noisettes sucre. De l'originalité, un peu de douceurs et de recherche, dans un café à déjeuner, ça fait du bien.

Babka chocolat
Un bon mélange de fondant et de brioché, pas trop gras. Idéal pour le goûter!

Lemonona maison
Une citronnade maison à la menthe hyper rafraîchissante et pas trop sucré. On y pensera pour cet été.


Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'avec Yariv, il arrive des trucs de déglingo tous les jours. Schnitzel, déjà un classique, Shakshouka, poissons, viande grillée, etc... Alors peut-être selon les services, le résultat est différent. En tout cas, malgré l’exiguïté, le service est top justement.
Ce Saladin des fourneaux ne racontent pas que des salades. Sa team est au point. C'est pas cher par rapport à la qualité, et ça nourrim!


Salatim
Israeli kitchen
15 rue des Jeûneurs - 75002 Paris
Metro: Sentier, Grands Boulevards
Tél : 01 42 36 30 03
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Ouvert le lundi de 8h à 16h, les mardi, mercredi et jeudi de 8h à 22h, le vendredi de 8h à 15h et le dimanche de 9h à 16h

Salatim 6€/12€; sandwichim 8€; Mana 15€; kinourim 3€
Formule midi (1 mana + 1 kinourim) 16€
Lemonana 3.5€

Il vos reste de la place?
Au resto...?

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